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Expr. perso. : peut-on rire de tout ?

          Le rire français s’inscrit dans une tradition séculaire. Il peut être gaulois, grivois ou encore relever d’une tradition plus intellectuelle et critique dans la lignée des Lumières. Il peut être franc et direct, ou beaucoup plus subtil et indirect.

    Finalement, il est protéiforme et semble ne connaître aucun interdit. Pourtant, la question est sans cesse remise en débat : peut-on rire de tout ?

 

 

         Dans l’absolu, on doit pouvoir rire de tout. Le rire est l’expression la plus simple de la liberté d’expression. D’ailleurs, les dictatures comme celle des Talibans en Afghanistan, il y a quelques années, ne s’y trompent pas et l’interdisent. En France, au 17ème siècle, le parti des Dévots n’a pas supporté les attaques et la satire de Molière contre leurs excès.

        1 Le rire a alors été censuré : la pièce de Tartuffe a été interdite. Si Montesquieu et Voltaire, illus­trant le combat des Lumières, n’ont pu critiquer le pouvoir, la religion, la société que par le biais de l’ironie et en publiant leurs œuvres sous le manteau, c’était pour obtenir cette liberté de tout dire.

         Rire de ce qui fait peur ou de ce qui est tabou est communément    admis : la mort, la maladie, le sexe sont aujourd’hui des sujets constamment repris dans les sketchs, les one-man-shows, mais on les retrouve dans toute l’histoire du rire.

 

2 Pourtant, ces sujets graves peuvent poser problème sur plusieurs plans. Sur le plan juri­dique, le droit à la critique et à la caricature garantit l’activité des satiristes et des humo­ristes mais le rire dont l’objet est la religion peut encore aujourd’hui susciter des réactions violentes : on se souvient de l’affaire dite des « caricatures de Mahomet ». Un journal danois a publié en 2005 des caricatures du prophète Mahomet, provoquant une vague d’indignation dans le monde musulman. Pour manifester leur soutien, plusieurs journaux ont repris en France ces caricatures. Un procès s’ensuivit réaffirmant le droit le plus absolu à la caricature. Pour autant, sur le plan religieux et moral, on peut comprendre que la représentation du prophète, interdite par l’Islam, ait pu provoquer l’indignation, tout comme certains catholiques peuvent être heurtés par une représentation du pape qui le tourne en dérision et le ridiculise. 3  De la même façon, il y a un certain nombre de sujets tabous : Peut-on rire du handicap ? Peut-on rire d’une blague raciste ou    misogyne ?

        

        

         En fait, Pierre Desproges a répondu de façon assez définitive à la question : on peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui. Il s’agit, d’abord, de l’interlocuteur : l’humour, l’ironie ne sont pas appréciés de la même manière selon les personnes : ce qui fait rire l’un peut choquer l’autre. Les circonstances, aussi, sont importantes. 4… Les circonstances, aussi, sont importantes. On peut faire une blague miso­gyne ou jouer des origines ou de la couleur de peau, mais est-ce la même chose de le faire avec un macho vulgaire et un raciste  patenté ?

         Tout est affaire de contexte. Or l’humour passe aujourd’hui par la télévision. Il n’y a pas média qui soit plus « de masse » que celui-ci. C’est pourquoi l’humour pose tant de problèmes à la télévision : dès qu’un dérapage a lieu, ce sont toutes les associations de défense qui se manifestent. Même un humoriste comme Jean-Marie Bigard, dont le fonds de commerce est la sexualité, peine à passer à la télévision à une heure de grande écoute. 5… La conséquence la plus immédiate est que le rire télévisuel est de plus en plus consensuel et qu’il s’attaque, finalement, à ce qui fera le moins de remous aujourd’hui : le pouvoir politique.

 

 

        

         Il existe donc aujourd’hui une forme d’autocensure liée aux modes de diffusion du rire dans les médias de masse. Devant s’adresser à tout le monde, le rire est lissé et purgé de toutes ses aspérités. On peut rire de tout, le cas extrême des caricatures de Mahomet le rappelle, mais on ne le fait plus vraiment sous la dictature du « politiquement correct ».

 

 

Synthèse : rire et liberté/Censure

LA SYNTHESE DE DOCUMENTS

 

CORPUS

 

  1. P. SlANKOWSKI, « Peut-on rire de tout ? », Label France, n° 56, 2004.     .

 

  1. J.-G. fredet, « Gaspard Proust : Rire sans frontière », Le Nouvel Observateur, 14 au
    14 avril 2010.

 

  1. V. BROCARD, « Stéphane Guillon ou l’humour du risque », Télérama, 31 décembre
    2008.

 

  1. Plantu, Bonne année 2009 sur plantu.fr.

 

 

 Document 1 : Pierre siankowski, « Peut-on rire de tout ? », Label France, n° 56, 2004

 

            A la question : « Peut-on rire de tout ? », l’humoriste français Pierre Desproges répondait, de façon presque définitive : « On peut rire de tout, oui, mais pas avec n’importe qui. » La question, qui fleure bon la dissertation de philosophie, est régu­lièrement posée dans le débat public français, et les histoires les «moins drôles » provoquent parfois des poursuites judiciaires.

            Si la législation française est plutôt tolérante vis-à-vis de l’humour, qui jouit comme toute forme artistique de la primauté donnée à la « liberté d’expression » dans la Consti­tution, encore faut-il pouvoir justifier qu’il s’agit bien toujours de cela lorsque l’on s’aven­ture sur un terrain glissant, au risque d’être accusé d’« injure » ou de « diffamation ».

« On peut rire de tout, oui, mais à condition d’être drôle », pourrait-on dire. L’enjeu est là, et il est de taille. Car, à l’heure des tensions identitaires, de la judiciarisation de la société et du triomphe du « politiquement correct » — qui a notamment le mérite de sensibiliser l’opinion au problème des discriminations —, l’humour, comme toute autre forme d’ex­pression, est soumis à de fortes pressions.

            Rire, est-ce forcément se moquer, mettre à l’index ou stigmatiser ? Le comique ne peut-il fonctionner qu’au détriment d’un autre sur le modèle du fameux gag de la « tarte à la crème » ? Juridiquement, la frontière du « drôle » et du « pas drôle » est très difficile à fixer, c’est une certitude. Ce qui fait rire les uns peut laisser froids les autres, voire les offusquer. Comme la tragédie classique, le comique doit savoir respecter des unités, de temps et de lieu : « On peut rire de tout, mais pas n’importe où et pas n’importe quand »,pourrait-on sug­gérer. Mais, outre l’importance du lieu et du climat – de tension – dans lesquels les blaguessont faites, c’est avant tout la subtilité du comique et son aura qui font la différence, qui légitiment l’humour, même le plus culotté.

            Quand Desproges singe Adolf Hitler, quand Coluche raille les policiers, quand Valérie Lemercier montre ses seins sur scène ou quand le très populaire Jamel Debbouze égratigne ouvertement Bernadette Chirac, les bornes sont peut-être franchies, d’un strict point de vue juridique, mais tout le monde rit avec eux. Question de talent ? Question surtout d’intention, car ces humoristes sont à la recherche permanente d’une forme d’humour universelle et partageuse. Parfois très acides et adeptes du flirt avec les limites, des artistescomme Coluche ou Desproges ont toujours réussi à se protéger en concevant peut-être le rire comme un     « vouloir rire ensemble », une expression qui les aurait sans doute fait sursauter. Mais celle-ci résume pourtant bien une envie de ne pas exclure, de considérer l’humour comme un acte rassembleur, que la loi respecte alors au plus haut point. Car, c’est sûr, lorsqu’il est déclenché pour tous, le rire protège de tout et de tout le monde. « On peut rire de tout, mais à condition que tout le monde rie », serait alors un élément de réponse, mais qui n’aurait certainement pas plu à Pierre Desproges.

 

 

 Document 2 : Jean-Gabriel fredet, « Gaspard Proust : Rire sans frontière », Le NouvelObservateur, 14 au 14 avril 2010

 

            Un humoriste peut-il tout dire sans se soucier des réactions du    public ? C’est le credo de cevirtuose de l’humour noir, mi-suisse, mi-slovene, qui était, il y a trois ans, gestionnaire de for­tune. L’humour, Paris ? « Un peu par défaut », explique ce trentenaire au physique de jeune premier produit par Ruquier qui dilacère1 sans tabous car « la scène donne tous les droits ». Odieux, désespéré. Ou notre semblable, notre frère- ?

 

            Pour avoir parlé d’un « beauf à gourmette avec sa pute à frange », on vous classe humoriste politique, ultraradical…

 

            C’est très réducteur. Je ne parle pas de politique dans le spectacle. L’allusion à Sarkozy ? Ce sont les spectateurs qui font le lien. C’est ce que voit le personnage que je joue. D’ailleurs, en comparaison d’Angela Merkel et de son compagnon, Sarko et Carla forment le couple le plus sexy du monde.

 

            La gauche, la sexualité, les vieux, les handicapés, les femmes, les ouvreuses ou leséclairagistes « forcément CGT» de votre spectacle, vous n’épargnez personne…

 

            Mon personnage est un cartésien désabusé. Plus observateur de la réalité que cynique. Sans jugement moral. Sa vision de la vie est glauque ? Elle reflète la réalité avec une dose de sophisme2. C’est un point de vue sur le monde avec zapping et une once d’autobiographie : comme mon personnage, j’ai une propension au tragique et je n’aime ni les happy ends ni les bien-pensants. C’est un parti pris. Je n’ai pas à le justifier. Mais il n’y a aucune volonté de choquer. Mes digressions sur la maladie ? Tourner en dérision le dramatique est une manière de faire un bras d’honneur à la mort, de lui dire « tu ne nous auras pas ». Je ne cherche pas à convaincre. L’humoriste ne doit pas se restreindre. Le public prend ou pas.

 

            Certains rient à gorge déployée, d’autres rient jaune… C’est quoi un spectacle réussi ?

 

            C’est quand il y a du rythme et que quelque chose se passe avec la salle. Mon spectacle n’est pas fédérateur ni le public homogène : l’applaudimètre n’est pas un critère.

 

            Certains rient, d’autres grincent. Mais on sent intérieurement quand ça marche. Parfois la salle serégale et je me dis : «J’ai été     mauvais ». Parfois la salle n’est pas super mais je sais que j’ai réussi à faire passer quelque chose.

 

            Pierre Desproges disait : « On peut rire de n’importe quoi, mais pas avec n’im­porte qui. »Vous êtes d’accord ?

 

            Desproges avait emmené avec lui au théâtre son public de la radio. Il ne pouvait donc pas le choquer. Moi, c’est autre chose, je n’ai pas un public acquis. Si j’appliquais la devise de Desproges, il faudrait un questionnaire à l’entrée de la salle. Donc j’assume, je parle de tout, des juifs, des islamistes, des prêtres – j’ai longtemps voulu faire prêtre, mais j’étais trop timide pour aborder les enfants.

 

            Vos admirations, vos projets ?

 

            Dans le comique, je n’ai pas de modèle. Aller voir les autres ? Je n’ai que le lundi, jour de relâche… comme les autres. Au fond, je fais du rire un peu par lâcheté. Ce qui m’intéresse, c’est la littérature : une phrase qui ne nécessite pas une chute sanctionnée par un rire qui rassure. J’ai une nostalgie du romantisme en littérature, en musique. L’époque portait davantage. Ai-je les moyens, la capacité de travail d’écrire ? En atten­dant, je serai à Avignon pendant le Festival et à l’Européen à la rentrée.

 

  1. Met en pièces.

2.Raisonnement apparemment valide, mais au fond destiné à tromper ou de mauvaise foi.

 

 

 Document 3 : Véronique brocard, « Stéphane Guillon ou l’humour du risque », Télérama, 31 décembre 2008

 

            II est une heure où « Dark Vanneur » se transforme en Droopy. A 7 h 55, Stéphane Guillon, énergique et véhément, entame la lecture de sa chronique noire et corrosive. A 8 h 30, l’humoriste de France Inter, qui fait part de son Humeur – mauvaise, sarcastique et souvent drôlissime – , est paisible, légèrement absent : celui qui a choisi le côté obscur de l’humour vient d’être victime d’une chute d’adrénaline. Le vide après le trop-plein ; le calme après le stress. L’exercice auquel il se soumet depuis un an est en effet un gros mangeur de calories. La peur de se ramasser en direct, l’obligation de faire rire, celle d’être à la hauteur de sa réputation, qui grandit de mois en mois.

            En quatre minutes à l’antenne chaque matin, il déclenche un vent de stupeur, des grincements de dents et des éclats de rire. « Cela me demande beaucoup de travail, d’autant que je suis un laborieux. Quand je m’en sors bien, je mets cinq ou six heures. Je me souviens d’un jour où j’ai commencé le dimanche à 9 heures et je n’avais pas fini le len­demain matin. Je me suis dit que j’allais devenir fou. »

                        Un gros travail donc pour éplucher la presse, trouver le sujet « lié à l’actu que les Fran­çais ont dans la tête », armer sa plume. Tout y passe. Les SDF et les surgelés, Christine Boutin et « l’idée la plus conne de   l’année », la réforme de l’audiovisuel, le méli-mélo socia­liste, « sœur Ségolene arrivant dans sa Ségomobile, ses fidèles massés devant la Maison de la radio dans la ferveur et le recueillement ». Un grand moment. Il y en a d’autres.

 

 

            Stéphane Guillon, qui a fait ses débuts au Fou du roi en 2003, a trouvé son style et sa vitesse de croisière tendance quarantièmes rugissants. Il plonge là où il ne faut pas aller, brasse des mots comme autant de coups de palmes, moquant (généralement) les hommes et les femmes politiques. « J’évite de les croiser. Je refuse les mondanités. Je ne veux ni sym­pathiser ni justifier mon travail. » Une précaution antiporosité qui le fait quitter le studio sitôt commis son forfait comique. On le lui reproche, il s’en fout, comme il se fout des effets retours. Ni le président de Radio France ni le directeur de France Inter ne lui par­lent des coups de fil agacés. Ils ne lui donnent pas non plus de consignes ou d’interdits.

            Protégé et libre, certes, mais seul devant le micro, attendu sans complaisance par plus d’un million six cent soixante mille auditeurs. Ces derniers ont d’ailleurs intérêt à être bien réveillés. Ecouter Stéphane Guillon impose une certaine préparation. Le second degré est un humour qui s’avale l’estomac plein. « Souvent, ils prennent tout au premier degré », constate ce faux cynique en faisant sienne cette injonction de Jean-Louis Fournier, le com­plice de Pierre Desproges : « II faut oser, il est important d’essayer. »

  

                     Janvier Prévision de croissance à la baisse

    SYNTHÈSE         [40 points]

Vous réaliserez une synthèse objective, concise et ordonnée des documents.

    ÉCRITURE PERSONNELLE       [20 points]

Selon vous, peut-on rire de tout ?

Vous répondrez à cette question d’une façon argumentée en vous appuyant sur les docu­ments du corpus, vos lectures de l’année et vos connaissances personnelles.

 

 

 

  • LA SYNTHESE

 

                        Depuis une trentaine d’années, il n’y a plus aucune provocation que les humoristes n’aient tentée. La garantie de la liberté d’expression, la disparition de la censure, la mul­tiplication des médias a permis à tous les rires de s’exprimer.

            Le corpus confirme cet état du rire satirique en France : de Gaspard Proust à Stéphane Guillon en passant par Plantu, on peut rire de tout.   Pourtant, des difficultés persistent : le rire, comme toute parole publique, peut choquer. Dans un article publié dans le maga­zine Label France, Pierre Siankowski rappelle les limites juridiques, mais aussi celles dic­tées par le goût du public.

            On peut donc s’interroger sur cette liberté apparente : le rire satirique est-il vraiment libre en France ?

Après avoir montré qu’en apparence le rire pouvait s’exprimer tout à fait librement, nous verrons qu’il existe néanmoins des obstacles qu’il contourne.

 

 

            Retrouver dans les textes du corpus, des arguments qui viennent illustrer les axes de réflexion présentés ci-dessous.

 

            I. Apparemment, le rire est totalement libre en France

 

  1. Le rire et la critique sont libres en France

 

           

  1. Tous les sujets peuvent être abordés

 

           

            II. Pour autant, malgré la liberté, il existe des obstacles que le rire contourne

 

      ALes humoristes testent les limites

 

 

  1. Emporter l’adhésion du public

 

         

            Le rire est libre en France, pourvu qu’il ne verse pas dans l’injure et la diffamation. Dans ces conditions, le public reste le plus souvent le seul juge même si les humoristes peuvent aussi le prendre à parti pour le déstabiliser. Cela pourrait bien être l’ultime preuve de la vivacité du rire en France : la tolérance du public à son égard lorsqu’il dérange.

 

 

 

 

Article sur les bienfaits du rire + arguments

Qui rit bien… se portera bien

            Il est maintenant largement admis que le rire est favorable à la santé des hommes, des femmes et des enfants. À prescrire sans limite

            « Un cœur joyeux guérit comme une médecine, mais un esprit chagrin dessèche les os », lit-on dans la Bible au Livre des proverbes. Le Créateur avait peut-être même songé à doter les êtres vivants du don du rire depuis les origines, si l’on en croit le neurologue américain Robert Provine interrogé récemment dans le magazine Le monde de l’intelligence : « Nos ancêtres primates possédaient cette forme primaire du rire, ce qui explique que tous les humains naissent avec cette prédisposition, ancrée dans l’évolution de notre espèce. »

 

            Le fait de rire est donc constitutif de notre nature. S’empêcher de rire reviendrait à s’interdire de parler, supplice atroce et pas seulement pour les bavards.

 

            Sans aller jusqu’à des conclusions définitives concernant, par exemple, les effets positifs du rire sur le système cardiovasculaire, respiratoire ou encore psychosomatique, le docteur Henri Rubinstein, neurologue, déclare : « Le rire est à la fois une gymnastique douce, un jogging stationnaire, une méthode de relaxation, une technique de gestion du stress et une façon de “booster” la production de neuromédiateurs tels la sérotonine, la dopamine, et toutes autres substances favorables à la santé que l’organisme peut fabriquer lui-même. Inutile, donc, de les acheter chez le pharmacien ! »

            Le rire soulage les douleurs

            Au regret de décevoir la corporation des laborantins, certains spécialistes prétendent, par exemple, qu’en augmentant les échanges pulmonaires, le rire ferait baisser le taux de graisses sanguines et contribuerait à la prévention de l’artériosclérose. D’autres soutiennent que le rire rétablit l’équilibre entre le système sympathique et parasympathique, ou encore contribue à faire diminuer la tension artérielle.

 

            S’il est difficile de mesurer de manière précise en quoi le rire agit directement sur le fonctionnement du corps en améliorant ses performances, on peut tout de même constater des phénomènes notoirement encourageants, tel celui auquel fait ici allusion le docteur Rubinstein : « La consommation d’antalgiques diminue dans le service d’enfants malades où intervenaient des associations ludiques et des clowns. Car le cerveau, en cas d’hilarité provoquée, produit un surcroît de morphine naturelle qu’on appelle l’endorphine, qui calme et soulage les douleurs. Cela a pu être clairement mesuré. »

 

             « Quand je ris, je m’oxygène, les endorphines abondent et le taux d’adrénaline s’effondre », confiait en 2006 à La Croix Isabelle Pailleau, fondatrice du Club du rire d’Enghien-les-Bains (Val-d’Oise), lancé comme une centaine d’autres en France à la suite d’un reportage sur les clubs de Yoga-rire en Inde inventés par le docteur Madan Kataria.

           

 

            Le rire, remboursé par la Sécurité sociale ?

            Depuis, la contagion s’est étendue. Le rire fait de plus en plus école : « Comment ne pas s’en réjouir ? Je constate en effet que le rire est reconnu et admis comme quelque chose d’utile », relève le neurologue parisien. Seule contre-indication au rire : la période postopératoire ayant entraîné la formation d’une cicatrice abdominale, tant que celle-ci est encore fraîche. Là, surtout, prière de ne pas rire, même si l’on en meurt d’envie ! Mais, comme s’en amuse Henri Rubinstein, « mieux vaut mourir de rire que d’être écrasé par un autobus ! »

 

             Si le rire voire la franche rigolade font tant de bien, pourquoi ne pas les prescrire à tour de bras ? « Un des problèmes de santé publique en France est que certains actes paramédicaux comme les séances de kinésithérapie sont remboursés par la Sécurité sociale tandis que d’autres, comme la prescription d’une psychothérapie, d’une cure de relaxation ou de sophrologie, ne le sont pas », dénonce le neurologue.

 

            Dans ce contexte, et étant donné le déficit chronique de la Sécurité sociale, on peut, certes, douter qu’un jour soient remboursées les séances de décontraction par le rire. Il y va pourtant de l’avenir de la santé publique.

 

                                                                                  La Croix – 04/02/2011

 

 

 

Le rire, pouvoirs, fonctions et effets du rire

 

– rire fait du bien, rien ne vaut une bonne histoire drôle ou un bon éclat de rire pour détendre une atmosphère pesante.

– le rire est le facteur majeur et un élément très important de la convivialité

– le rire répond à un besoin profond de la vie sociale

– le rire fait partie des réponses fondamentales de l’homme confronté à sa situation existentielle

– si le rire est qualifié parfois de diabolique, c’est qu’il a pu passer pour une véritable insulte à la création divine, une sorte de revanche du diable, une manifestation de mépris, d’orgueil, d’agressivité, se réjouissant du mal.

– le rire est un phénomène global dont l’histoire peut contribuer à éclairer l’évolution humaine.

– l’espoir d’améliorer l’humeur et la qualité de la vie sans effets secondaires négatifs notables est assez raisonnable pour mettre en œuvre des rires expérimentaux ou des programmes d’humour dans les services de soins

– le rire permet d’oxygéner l’organisme, de réduire les tensions musculaires, de masser les côtes en plus de faire travailler le diaphragme. Cela favorise entre autres l’élimination des résidus présents dans les poumons et augmente la capacité respiratoire.

– les gens qui ont un plus grand sens de l’humour sont moins affectés par les expériences stressantes. Ils ont plus tendance à les considérer comme des défis stimulants que comme des épreuves pénibles.

– il ne faut pas croire que nous rions uniquement lorsque c’est drôle. Au contraire, cela ne serait le cas qu’une fois sur dix selon le neurobiologiste Robert Provine.

 

            En conclusion, rire et développer son sens de l’humour c’est bon pour la santé physique, mentale et émotive.

 

Le rire peut-il changer le monde ?

Expression personnelle :

 

 

Selon vous, le rire peut-il changer le monde ?

 

            Depuis Aristote, le rire est considéré comme un comportement spécifique de l’être humain.

            Souvent, pour l’illustrer, on cite la célèbre phrase de l’« Avis aux lecteurs » du Gar­gantua de Rabelais : « Rire est le propre de l’homme. »    Cette attitude est donc partagée par tous et dans le monde entier. Pourrait-on en faire un moyen de changer le monde ?

 

 

            A priori, le rire a un pouvoir de subversion universel.

           

            Tout d’abord, cela est dû à son langage qui peut être compris de tous. On constate que les attitudes corporelles qui provoquent le rire sont partout les mêmes. Ainsi, les fameuses « caméras cachées » qui recyclent à souhait les maladresses des uns et les petits accidents des autres font le tour des télévisions sans avoir besoin de traduction ou de commentaire. Partout, le même éclat de rire accompagne les scènes types comme l’Arroseur arrosé ou encore les films de Charlie Chaplin. Cette universalité du rire est aussi la preuve indiscu­table de l’humanité des Indiens dans La Controverse de Valladolid de Jean-Claude Carrière.

 

            Par ailleurs, le rire est souvent utilisé pour son pouvoir de subversion. Il a une portée critique indiscutable : la satire par exemple est un moyen d’argumenter en utilisant le rire. Eviter le côté austère d’un discours par trop sérieux, didactique et souvent ennuyeux, c’est, avec certitude, mettre le plus grand nombre de son côté. Ainsi, ………….

            Donner un exemple d’artiste qui utilise la caricature politique pour dénoncer et faire sourire. (Rédiger.)

 

            Finalement, on comprend que certaines dictatures se méfient excessivement du rire. Il a tout pour déstabiliser un régime et pour lier les hommes les uns aux autres. Son langage est universel et ses bienfaits sont partagés par tous. Ainsi, certains régimes tyranniques ont tôt fait de l’interdire car le rire crée un partage, une communauté de vue propice à la cri­tique et à la remise en question. Au XVIIIe siècle, de nombreux auteurs ont utilisé le rire et ont préparé le changement des mentalités qui se réalisera avec la Révolution de 1789. Ainsi, …………………….

            Quels écrivains au XVIIIème ont utilisé la satire, le rire, pour dénoncer les injustices de l’époque ou les excès du pouvoir ?

 

 

            Nous avons donc vu que le rire est un moyen privilégié de communication entre des êtres humains qui ne parlent pas la même langue et qu’il est à lui seul un langage uni­versel.

            Par ailleurs, ses aspects subversifs en font un moyen privilégié de la critique. Est-ce pour autant qu’il pourrait avoir une action politique et « changer » le monde ?

           

 

 

 

            Pour répondre à cette question, il faut s’interroger sur l’objet même du rire et se demander si, au fond, il a une portée politique – ce que sous-tend l’interrogation initiale. Or la réponse est complexe. Certes, un certain nombre de comiques portent un message poli­tique – direct ou pas.

           

            Guy Bedos n’a jamais caché son penchant à gauche, même s’il a été très critique lorsqu’elle a été au pouvoir. D’autres, comme Thierry Le Luron en son temps, luttent ouvertement contre le Pouvoir. Les images d’archives repassent régulièrement sa parodie de la chanson de Gilbert Bécaud « L’important, c’est la rose », devenue « L’em­merdant, c’est la rose » (la rose étant l’emblème du parti Socialiste).

            Mais ces comiques n’ont pas une portée universelle. Leur propos touche à la politique nationale, à la société française et ils n’ont pas vocation à porter un message propre à apaiser, pacifier le monde.          Leur champ d’action est beaucoup plus restreint et leur influence, même nationale, serait discutable. D’ailleurs, peu de comiques ou d’humoristes sont connus de par le monde, sauf peut-être le mime Marceau, précisément parce qu’il ne parle pas et qu’il n’est pas por­teur d’un message politique.

           

            Ensuite, le rire est le plus souvent tourné vers sa propre fin. Les spectacles tradition­nels comme le cirque ou le théâtre de Guignol n’ont jamais eu pour vocation de changer le monde. Ils sont plutôt une parenthèse, un temps à part qui nous aide à supporter le monde, en nous « changeant les idées », pour reprendre une expression familière. Souvent, le rire est « potache », c’est-à-dire naïf et sans conséquence. D’une certaine façon, c’est le « rire absolu » dans la classification de Baudelaire, rire carnavalesque et libérateur.

 

            Finalement, le rire a ceci d’ambigu qu’il peut être mis au service de n’importe quelle cause, de n’importe quel projet politique. Avec des humoristes qui prônent la tolérance, les échanges entre les peuples, il sera mis au service d’une dénonciation des travers de l’hu­manité et d’un projet de mieux vivre ensemble. C’était déjà la défense de Molière dans sa préface de Tartuffe. C’est aujourd’hui le projet artistique de Fellag. Mais il peut aussi exa­cerber les antagonismes : c’est le rire misogyne ou le rire raciste, c’est-à-dire le rire qui soude un groupe contre un autre et non plus le rire qui unit dans la différence. Il faut reconnaître qu’il existe un rire nauséabond qui entretient les penchants les plus morale­ment condamnables.

            Exemples ?……………………………………………………………….

 

            En conclusion, le rire a tout pour être mis au service d’un monde meilleur. Pourtant, l’action politique n’est pas son domaine de prédilection.

            Au fond, c’est peut-être un bien que de le conserver pour lui-même. C’est ainsi qu’il nous aide le mieux à supporter le monde tel qu’il est à défaut de le changer.

 

Fonctions du rire ( Corpus épreuve BTS)

 

 

  • CORPUS

 

  1. 1.   H. BERGSON, Le Rire: essai sur la signification du comique, 1900.

 

  1. 2. C. BAUDELAIRE, «De l’essence du rire», Salon de 1846.

 

  1. 3. J. HOLT, «Quinze muscles faciaux et quelques bruits involontaires», article traduit d’une publication dansThe Guardian pour Courrier international, supplément au n° 978-979-980, 1°-18 août 2009 © Profile Book.

 

  1. 4.   Affiche du film Le Corniaud, 1965.

 

 

 Document 1 : Henri bergson, Le Rire: essai sur la signification du comique, 1900

 

            Voici le premier point sur lequel nous appellerons l’attention. Il n’y a pas de comique en dehors de ce qui est proprement humain. Un paysage pourra être beau, gracieux, sublime, insignifiant ou laid; il ne sera jamais risible. On rira d’un animal, mais parce qu’on aura surpris chez lui une attitude d’homme ou une expression humaine. On rira d’un chapeau ; mais ce qu’on raille1 alors, ce n’est pas le morceau de feutre2 ou de paille, c’est la forme que des hommes lui ont donnée, c’est le caprice humain dont il a pris le moule. Comment un fait aussi important, dans sa simplicité, n’a-t-il pas fixé davantage l’attention des philosophes ? Plusieurs ont défini l’homme « un animal qui sait rire ». Ils auraient aussi bien pu le définir un animal qui fait rire, car si quelque autre animal y par­vient, ou quelque objet inanimé, c’est par une ressemblance avec l’homme, par la marque que l’homme y imprime ou par l’usage que l’homme en fait.

            […] Notre rire est toujours le rire d’un groupe. Il vous est peut-être arrivé, en wagon ou à une table d’hôte, d’entendre des voyageurs se raconter des histoires qui devaient être comiques pour eux puisqu’ils en riaient de bon cœur. Vous auriez ri comme eux si vous eussiez été de leur société. Mais n’en étant pas, vous n’aviez aucune envie de rire. Un homme, à qui l’on demandait pourquoi il ne pleurait pas à un sermon où tout le monde versait des larmes, répondit:   « Je ne suis pas de la paroisse. » Ce que cet homme pensait des larmes serait bien plus vrai du rire.

            Si franc qu’on le suppose, le rire cache une arrière-pensée d’entente, je dirais presque de complicité, avec d’autres rieurs, réels ou imaginaires. Combien de fois n’a-t-on pas dit que le rire du spectateur, au théâtre, est d’autant plus large que la salle est plus pleine ; combien de fois n’a-t-on pas fait remarquer, d’autre part, que beaucoup d’effets comiques sont intraduisibles d’une langue dans une autre, relatifs par conséquent aux mœurs et aux idées d’une société particulière ?

 

 

 

 

           

 

            Mais c’est pour n’avoir pas compris l’importance de ce double fait qu’on a vu dans le comique une simple curio­sité où l’esprit s’amuse, et dans le rire lui-même un phénomène étrange, isolé, sans rap­port avec le reste de l’activité humaine. De là ces définitions qui tendent à faire du comique une relation abstraite aperçue par l’esprit entre des idées,                « contraste intellectuel », « absur­dité sensible», etc., définitions qui, même si elles convenaient réellement à toutes les formes du comique, n’expliqueraient pas le moins du monde pourquoi le comique nous fait rire. D’où viendrait, en effet, que cette relation logique particulière, aussitôt aperçue, nous contracte, nous dilate, nous secoue, alors que toutes les autres laissent notre corps indif­férent ? Ce n’est pas par ce côté que nous aborderons le problème.

            Pour comprendre le rire, il faut le replacer dans son milieu naturel, qui est la société ; il faut surtout en déter­miner la fonction utile, qui est une fonction sociale.

 

  1. 1.  Ce dont on se moque.

2.Matière pour fabriquer le chapeau.

 

 

 

•   Document 2 : Charles baudelaire, « De l’essence du rire ». Salon de 1846

           

            Si Baudelaire est aujourd’hui connu surtout pour ses poèmes, il a aussi marqué ses contem­porains pour ses activités de critique et d’essayiste.

 

            Le rire est satanique1, il est donc profondément humain. Il est dans l’homme la consé­quence de l’idée de sa propre supériorité ; et, en effet, comme le rire est essentiellement humain, il est essentiellement contradictoire, c’est-à-dire qu’il est à la fois signe d’une grandeur infinie et d’une misère infinie, misère infinie relativement à l’Etre absolu dont il possède la conception, grandeur infinie relativement aux animaux. C’est du choc per­pétuel de ces deux infinis que se dégage le rire.

            Le comique, la puissance du rire est dans le rieur et nullement dans l’objet du rire. Ce n’est point l’homme qui tombe qui rit de sa propre chute, à moins qu’il ne soit philosophe, un homme qui ait acquis, par habitude, la force de se dédoubler rapidement et d’assister comme spectateur désintéressé aux phé­nomènes de son moi. Mais le cas est rare.     Les animaux les plus comiques sont les plus sérieux; ainsi les singes et les perroquets. D’ailleurs, supposez l’homme ôté de la création, il n’y aura plus de comique, car les animaux ne se croient pas supérieurs aux végétaux, ni les végétaux aux minéraux. Signe de supériorité relativement aux bêtes, et je comprends sous cette dénomination les parias2 nombreux de l’intelligence, le rire est signe d’infério­rité relativement aux sages, qui par l’innocence contemplative de leur esprit se rappro­chent de l’enfance.   

 

 

 

 

            Comparant, ainsi que nous en avons le droit, l’humanité à l’homme, nous voyons que les nations primitives, ainsi que Virginie3, ne conçoivent pas la carica­ture et n’ont pas de comédies (les livres sacrés, à quelques nations qu’ils appartiennent, ne rient jamais) et que, s’avançant peu à peu vers les pics nébuleux de l’intelligence, ou se penchant sur les fournaises ténébreuses de la métaphysique, les nations se mettent à rirediaboliquement du rire de Melmoth4 […]

 

  1. 1.  Pour Baudelaire, l’homme, comme Satan, est déchu, c’est-à-dire privé de l’état de grâce originel qui fut celui d’Adam et Eve au jardin d’Éden.

 

2.Personnes méprisées.

 

  1. 3.  Référence à Paul et Virginie, roman de Bernardin de Saint-Pierre, qui raconte l’histoire de deux enfantsélevés sur une île rappellant la beauté originelle du jardin d’Eden.

 

4.Personnage romanesque du XIXe siècle auquel Satan a donné d’immenses pouvoirs.

 

 

•   Document 3 : Jim Holt, «Quinze muscles faciaux et quelques bruits involontaires», article traduit d’une publication dans The Guardian pour Courrier international, supplément au n°978-979-980,1er-18 août 2009 © Profile Book

 

            Tel passage d’une fugue de Bach peut vous donner la chair de poule, telle strophe de Yeats vous faire légèrement frissonner ou faire se hérisser les poils de votre nuque en signe d’appréciation… Mais il est une expérience esthétique dont la manifestation extérieure est flagrante, puisqu’elle entraîne la contraction de quinze muscles faciaux et une succèssion de spasmes respiratoires. L’expérience aurait des effets bénéfiques pour la santé, comme l’oxygénation du sang, une réduction des hormones du stress et un renforcement du sys­tème immunitaire. Si elle est trop intense, toutefois, l’expérience en question peut pro­voquer une cataplexie1, un collapsus2 musculaire, voire de véritables lésions. On cite même des cas, rares, d’issues plus graves : Anthony Trollope fut victime d’une attaque durant une expérience de ce type, à la lecture d’un roman victorien, aujourd’hui oublié, Vice Versa. Et Zeuxis, peintre grec de l’Antiquité, réagissant au portrait d’une sorcière qu’il venait de terminer, en serait mort.

            Je parle du rire, bien sûr. Le rire, notre réaction caractéristique à ce qui est drôle. Pour­quoi une situation amusante suscite-t-elle une telle réaction ? Comment un certain type d’activité cérébrale peut-il aboutir à un réflexe comportemental aussi particulier ?

            On peut rire sans humour ; les chatouilles, la gêne, le protoxyde d’azote3 et l’exultation de la revanche sont réputés provoquer le phénomène.      Mais l’humour sans rire n’existe pas. C’est du moins ce que pensent les philosophes contemporains. « La propension de l’état d’amusement à se manifester par le rire est, peut-on avancer, la composante essentielle de son identité », lit-on à la rubrique « Humour » deL’Encyclopédie de philosophie Routledge.

            Le rire est un phénomène physique. Pour le produire, il faut un corps. Mais la simple pos­session d’un corps ne garantit pas que l’on rie régulièrement. Isaac Newton n’aurait ri qu’une fois dans sa vie, le jour où quelqu’un lui demanda son point de vue sur l’utilité des Eléments d’Euclide. Joseph Staline semble lui aussi avoir été un tantinet agélaste (du grec «a-», préfixe privatif, et «gelos», « rire »). « Rares sont ceux qui ont vu rire Staline », nous apprend le maréchal Joukov dans ses mémoires. « Quand c’était le cas, cela ressem­blait davantage à un gloussement, comme s’il riait pour lui-même. » Parmi les autres agé-lastes célèbres, citons Jonathan Swift, William Gladstone et Margaret Thatcher.

            Comme l’amour, son unique rival en tant que source de plaisir de l’humanité, le rire jette un pont entre la sphère du mental et celle du physique, comme l’a observé l’incom­parable Max Beerbohm dans son essai, Le Rire, daté de 1920. Mais, soulignait Beerbohm, si l’amour vient du physique et trouve sa culmination dans le mental, le rire fonctionne dans l’autre sens.

 

  1. 1.  Perte de tonus musculaire sans perte de connaissance.

 

2.Chute brutale des forces, de la tension artérielle.

 

  1. 3.  Nom scientifique du gaz hilarant.

 

 

 

Document 4: affiche du film le Corniaud1,1965

 

            Le Corniaud est un film réalisé par Gérard Oury en 1965. Les deux acteurs principaux sont Louis de Funes (à gauche sur l’affiche) et Bourvil (à droite). Cette comédie raconte l’his­toire d’un personnage naïf, joué par Bourvil, abusé par un homme d’affaires véreux qui pro­fite de lui et lui fait transporter en Italie de la drogue et des pierres précieuses.

 

 1. Le terme désigne une personne naïve, voire niaise. Dans le film, il s’agit du personnage joué par Bourvil,abusé par celui joué par Louis de Funès.

 

 

SYNTHÈSE  [40 points]

 

Vous réaliserez une synthèse objective, concise et ordonnée des documents.

 

 

ÉCRITURE PERSONNELLE  [20points]

 

Selon vous, le rire peut-il changer le monde ?

Vous répondrez à cette question d’une façon argumentée en vous appuyant sur les docu­ments du corpus, vos lectures de l’année et vos connaissances personnelles.

 

 

 

> LA SYNTHESE

 

                Le rire est une pratique quotidienne de l’homme. Une journée sans rire, dit-on, est une journée perdue. La raison en est simple : rire est peut-être aussi vital que boire, manger et dormir.

            Les documents du corpus nous montrent les différentes composantes du rire humain. Alors que l’affiche du film Le Corniaud met en scène un grand éclat de rire, Jim Holt dans son article détaille ce qui fait la particularité de cette activité corporelle.

            Bergson et Baudelaire complètent l’analyse par une approche complémentaire et tentent, tous deux à leur façon, de définir ce qui fait du rire un comportement spécifiquement humain.

            Au fond, tous apportent des éléments de réponse à une question fondamentale : qu’est-ce que le rire ?

            Après avoir montré que le rire est une réaction corporelle, nous verrons que c’est aussi un phénomène mental.

 

 

Le rire: un phénomène corporel

           

            Relever dans le corpus trois arguments qui soulignent que le rire est avant tout un phénomène corporel.

 

 

 

 

 Le rire: un phénomène mental aussi

 

            Relever deux arguments qui permettent d’expliquer que le rire est surtout un phénomène mental.

 

 

 

 

 

 Expression personnelle :

 

 

Selon vous, le rire peut-il changer le monde ?

 

            Depuis Aristote, le rire est considéré comme un comportement spécifique de l’être humain.

            Souvent, pour l’illustrer, on cite la célèbre phrase de l’« Avis aux lecteurs » du Gar­gantua de Rabelais : « Rire est le propre de l’homme. »    Cette attitude est donc partagée par tous et dans le monde entier. Pourrait-on en faire un moyen de changer le monde ?

 

 

            A priori, le rire a un pouvoir de subversion universel.

           

            Tout d’abord, cela est dû à son langage qui peut être compris de tous. On constate que les attitudes corporelles qui provoquent le rire sont partout les mêmes. Ainsi, les fameuses « caméras cachées » qui recyclent à souhait les maladresses des uns et les petits accidents des autres font le tour des télévisions sans avoir besoin de traduction ou de commentaire. Partout, le même éclat de rire accompagne les scènes types comme l’Arroseur arrosé ou encore les films de Charlie Chaplin. Cette universalité du rire est aussi la preuve indiscu­table de l’humanité des Indiens dans La Controverse de Valladolid de Jean-Claude Carrière.

 

            Par ailleurs, le rire est souvent utilisé pour son pouvoir de subversion. Il a une portée critique indiscutable : la satire par exemple est un moyen d’argumenter en utilisant le rire. Eviter le côté austère d’un discours par trop sérieux, didactique et souvent ennuyeux, c’est, avec certitude, mettre le plus grand nombre de son côté. Ainsi, ………….

            Donner un exemple d’artiste qui utilise la caricature politique pour dénoncer et faire sourire. (Rédiger.)

 

            Finalement, on comprend que certaines dictatures se méfient excessivement du rire. Il a tout pour déstabiliser un régime et pour lier les hommes les uns aux autres. Son langage est universel et ses bienfaits sont partagés par tous. Ainsi, certains régimes tyranniques ont tôt fait de l’interdire car le rire crée un partage, une communauté de vue propice à la cri­tique et à la remise en question. Au XVIIIe siècle, de nombreux auteurs ont utilisé le rire et ont préparé le changement des mentalités qui se réalisera avec la Révolution de 1789. Ainsi, …………………….

            Quels écrivains au XVIIIème ont utilisé la satire, le rire, pour dénoncer les injustices de l’époque ou les excès du pouvoir ?

 

 

            Nous avons donc vu que le rire est un moyen privilégié de communication entre des êtres humains qui ne parlent pas la même langue et qu’il est à lui seul un langage uni­versel.

            Par ailleurs, ses aspects subversifs en font un moyen privilégié de la critique. Est-ce pour autant qu’il pourrait avoir une action politique et « changer » le monde ?

           

 

 

 

            Pour répondre à cette question, il faut s’interroger sur l’objet même du rire et se demander si, au fond, il a une portée politique – ce que sous-tend l’interrogation initiale. Or la réponse est complexe. Certes, un certain nombre de comiques portent un message poli­tique – direct ou pas.

           

            Guy Bedos n’a jamais caché son penchant à gauche, même s’il a été très critique lorsqu’elle a été au pouvoir. D’autres, comme Thierry Le Luron en son temps, luttent ouvertement contre le Pouvoir. Les images d’archives repassent régulièrement sa parodie de la chanson de Gilbert Bécaud « L’important, c’est la rose », devenue « L’em­merdant, c’est la rose » (la rose étant l’emblème du parti Socialiste).

            Mais ces comiques n’ont pas une portée universelle. Leur propos touche à la politique nationale, à la société française et ils n’ont pas vocation à porter un message propre à apaiser, pacifier le monde.          Leur champ d’action est beaucoup plus restreint et leur influence, même nationale, serait discutable. D’ailleurs, peu de comiques ou d’humoristes sont connus de par le monde, sauf peut-être le mime Marceau, précisément parce qu’il ne parle pas et qu’il n’est pas por­teur d’un message politique.

           

            Ensuite, le rire est le plus souvent tourné vers sa propre fin. Les spectacles tradition­nels comme le cirque ou le théâtre de Guignol n’ont jamais eu pour vocation de changer le monde. Ils sont plutôt une parenthèse, un temps à part qui nous aide à supporter le monde, en nous « changeant les idées », pour reprendre une expression familière. Souvent, le rire est « potache », c’est-à-dire naïf et sans conséquence. D’une certaine façon, c’est le « rire absolu » dans la classification de Baudelaire, rire carnavalesque et libérateur.

 

            Finalement, le rire a ceci d’ambigu qu’il peut être mis au service de n’importe quelle cause, de n’importe quel projet politique. Avec des humoristes qui prônent la tolérance, les échanges entre les peuples, il sera mis au service d’une dénonciation des travers de l’hu­manité et d’un projet de mieux vivre ensemble. C’était déjà la défense de Molière dans sa préface de Tartuffe. C’est aujourd’hui le projet artistique de Fellag. Mais il peut aussi exa­cerber les antagonismes : c’est le rire misogyne ou le rire raciste, c’est-à-dire le rire qui soude un groupe contre un autre et non plus le rire qui unit dans la différence. Il faut reconnaître qu’il existe un rire nauséabond qui entretient les penchants les plus morale­ment condamnables.

            Exemples ?……………………………………………………………….

 

            En conclusion, le rire a tout pour être mis au service d’un monde meilleur. Pourtant, l’action politique n’est pas son domaine de prédilection.

            Au fond, c’est peut-être un bien que de le conserver pour lui-même. C’est ainsi qu’il nous aide le mieux à supporter le monde tel qu’il est à défaut de le changer.

Le rire : fiche vocabulaire

Fiche vocabulaire

 

 

  • Retrouver des expressions, proverbes évoquant le rire sous toutes ses formes.

 

 

 

 

 

  • Formuler des sujets qui feraient le lien entre le thème génération(s) et celui du rire.

 

 

 

 

 

  • Sélectionner les deux citations qui vous semblent les plus pertinentes.

 

 

Le rire châtie certains défauts à peu près comme la maladie châtie certains excès. Bergson

 

Rien n’est plus drôle que le malheur… c’est la chose la plus comique du monde. (S. Beckett)

 

Les larmes du monde sont immuables. Pour chacun qui se met à pleurer, quelque part un autre s’arrête. Il en va de même du rire. (Samuel Beckett)

 

“Le rire est satanique, il est donc profondément humain.” Charles Baudelaire ; De l’essence du rire,Curiosités esthétiques -1868.

 

L’humour est une tentative pour décaper les grands sentiments de leur connerie. Raymond Queneau

 

Qui de vous n’a pas regretté cet âge où le rire est toujours sur les lèvres. Jean-Jacques Rousseau

 

Le rire est un acte de supériorité, un triomphe de l’homme sur l’univers, une merveilleuse trouvaille qui réduit les choses à leurs justes proportions. Cioran

 

Nous savons que nous allons vers la mort et, face à cette occurrence inéluctable, nous n’avons qu’uninstrument : le rire. Umberto Eco

 

Rire c’est se réjouir d’un préjudice mais avoir bonne conscience Nietzsche Celui qui ne sait pas rire ne doit pas être pris au sérieux. Sollers Philippe

 

On se fait rarement rire seul parce qu’on on se surprend difficilement soi-même   Paul Valéry

 

« Je sais maintenant qu’à l’origine, le chaos fut illuminé d’un grand éclat de rire. » René Daumal

 

« Lorsque le premier bébé rit pour la première fois, son rire se brisa en un million de morceaux et ilssautèrent un peu partout. Ce fut l’origine des fées. » James Matthew Barrie

 

« Nul n’ira jusqu’au fond du rire d’un enfant. » Victor Hugo

 

« Le rire est une chose humaine, une vertu qui n’appartient qu’aux hommes et que Dieu, peut-être, leur a donné pour les consoler d’être intelligents. » Marcel Pagnol

 

« Celui qui ne sait pas rire ne doit pas être pris au sérieux. » Philippe Sollers

 

« La beauté du monde, qui est si fragile, a deux arêtes, l’une de rire, l’autre d’angoisse, coupant le coeur en deux. » Virginia Woolf

 

” Le rire est meilleur que la prière pour le salut de l’âme. ”    Henri Gougaud

 

«  Le rire est un excès préférable à l’incertitude du silence. »  Dominique Blondeau

 

” Qui fait rire l’esprit se rend maître du cœur. ”  cardinal de Bernis (1715-1794),

 

 « La tragédie stimule le sens du ridicule, car le ridicule est une attitude de défi : il faut rire de notre impuissance face aux forces de la nature. » Charlie Chaplin

 

« Le rire n’est jamais gratuit : l’homme donne à pleurer mais prête à rire. » Pierre Desproges

 

« La honte de rire vient de la crainte d’être surpris en état de moindre défense. » René Goscinny

 

« L’amour, l’amitié, c’est surtout rire avec l’autre, c’est partager le rire que de s’aimer. » Arletty

–          Proverbes

 

Suis le conseil de celui qui te fait pleurer, et non de celui qui te fait rire. “Proverbe Arabe

 

Qui t’aime te fait pleurer ; qui te hait te fait rire. “Proverbe Espagnol

 

“L’humour, c’est de savoir que tout, absolument tout, est drôle. Du moment que c’est aux autres que ça arrive.” (proverbe)

 

 

Tjème 2 : Le rire pour quoi faire ? Problématique

Thème : Rire : pour quoi faire ?

 

Problématique

 

            Rien ne semble plus spontané que le rire : on éclate de rire, on rit aux larmes, on en rit encore, on rit pour un rien. N’y-a-t-il dans le rire rien de sérieux, rien de sensé, aucune intention ?

 

            « Rire, boire et chanter ! » : on rit pour se distraire, on détend ses muscles et ses zygomatiques. L’image du rieur est celle d’un bon vivant qui sait conjuguer les plaisirs du corps et ceux de l’esprit.

 

            « Plus on est de fous, plus on rit ! » : on rit douze fois moins seul qu’en présence d’autres personnes, signe que le rire a une fonction sociale. On rit pour communiquer, pour échanger, on invente des blagues et des mots d’esprit dans une connivence joyeuse, on fait rire pour séduire. Dérider autrui est une façon d’humaniser les rapports inter-personnels.

 

            « C’est vraiment pour rire ? » : du rire collectif au rire d’exclusion, il n’y a qu’un pas. Le rire est souvent un rire contre autrui. Un groupe trouve volontiers sa cohésion dans l’exclusion railleuse et aime à désigner un bouc émissaire qui essuiera ses plaisanteries

.

            « Ah, je ris de me voir si belle en ce miroir ! » : la comédie et les humoristes nous offrent un reflet de nous-mêmes, de nos petits travers, et nous aident à porter un autre regard sur nous-mêmes.

 

            « Battez-moi plutôt, et me laissez rire tout mon soûl ! » (Molière, Le Bourgeois gentilhomme) : rire offre un refuge salutaire à l’individu qui un jour a besoin de mettre une barrière entre le monde et lui. Rire manifeste une force de subversion qui s’oppose à un pouvoir abusif qui veut tout contrôler.

 

            Manifestation de sagesse individuelle et collective, rire ne permet-il pas en définitive de se construire ? Savoir rire de soi, accepter qu’on rie de soi, ne serait-ce pas autant de promesses d’une vie sociale apaisée ?

 

Indications bibliographiques

 

Littérature

Aristophane, Lysistrata.

Coluche, Et vous trouvez ça drôle ?

Pierre Dac, Dico franco-loufoque.

Pierre Desproges, Le Petit Reporter, Le Tribunal des flagrants délires.

Feydeau, La Dame de chez Maxim.

Hugo, L’Homme qui rit (livre II, chapitre 2 ; livre VIII, chapitre 7 ; livre IX, chapitre 2).

Hugo, Notre-Dame de Paris (livre I, chapitre 5).

Jarry, Ubu Roi.

Molière, Le Malade imaginaire, Le Bourgeois gentilhomme.

Rabelais, Gargantua.

Voltaire, Dictionnaire philosophique, article Foi, section III.

Zola, Nana ( chapitre 1).

 

Essais

Héliane Bernard, Alexandre Faure, C’est quoi le rire ? (2009).

Raymond Devos, Matière à rire (2006).

Sigmund Freud, Le Mot d’esprit et sa relation avec l’inconscient (1905).

Aymar du Chatenet, Caroline Guillot, René Goscinny, Faire rire, quel métier ! (2009).

Jim Holt, Petite Philosophie des blagues et autres facéties (2008).

Georges Minois, Histoire du rire et de la dérision (2000).

Olivier Mongin, Éclats de rire. Variations sur le corps comique (2001).

Valère Novarina, Pour Louis de Funès (1989).

Robert Provine, Le Rire, sa vie, son œuvre : le plus humain des comportements expliqué par la science (2003).

Jean-Michel Ribes, Le Rire de Résistance, de Diogène à Charlie Hebdo (2007).

Éric Smadja, Le Rire, Que sais-je ? (1993).

 

Films, documents iconographiques, bandes dessinées

D. Boon, Bienvenue chez les Ch’tis (2008).

C. Chaplin, Le Dictateur (1940).

B. Edwards, The Party (1968).

M. Hazanavicius, OSS117 Rio ne répond plus (2008).

G. Lautner, Les Tontons flingueurs (1963).

P. Leconte, Les Bronzés (1978), Ridicule (1995).

J. Lewis, Docteur Jerry et Mister Love (1963).

E. Lubitsch, To be or not to be (1942).

G. Oury, Les Aventures de Rabbi Jacob (1973).

J.-M. Poiré, Le père Noël est une ordure (1982).

F. Veber, Le Dîner de cons (1998).

J. Tati, Les Vacances de Monsieur Hulot (1953), Mon oncle (1958).

L. Tirard, Le Petit Nicolas (2009).

B. Wilder, Certains l’aiment chaud (1959).

Caricaturistes du XIX° siècle : Daumier, A. Gill.

Dessins de presse contemporaine : Cabu, Siné, Plantu, Wolinski.

Bandes dessinées humoristiques : Astérix (R. Goscinny, A. Uderzo), Titeuf (ZEP).

 

Sites et documents internet, médias

Captations de spectacles d’humoristes : Florence Forestie, Elie Kakou, Anne Roumanoff, Elie Semoun.

Chorégraphie : Ha ! Ha ! (Maguy Marin, 2006, Centre chorégraphique national de Rillieux-la-Pape).

Émissions TV : Les Guignols de l’info ; Les Têtes à claques ; Les Jackass ; Les films en 5 secondes (par exemple «  Amadeus en 5 secondes »).

Presse satirique : Charlie-Hebdo, Le Canard Enchaîné.

« Mourir de rire ! » Courrier international, supplément au n°978-979-980 du 1er au 18 août 2009.

« Pourquoi les Français ont besoin de rire », Le Figaro magazine, 3-03-2008

http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/

Vidéo INA : « Essayons de ne pas rire avant la fin d’Hamlet », La minute nécessaire de Monsieur Cyclopède – 13-02-1984

http://www.ina.fr/art-et-culture

Quelles sont les raisons de la difficulté à transmettre une culture patrimoniale, ambitieuse et élevée ?

Quelles sont les raisons de la difficulté à transmettre

 

une culture patrimoniale, ambitieuse et élevée ?

                                    

 

 Crise de l’autorité à l’école

 

 

 

            Rapports tendus entre les générations d’une époque à l’autre.

         Dans le milieu scolaire, ce clivage entre professeurs et élèves de plus en plus important et pose ainsi le problème de la transmission du savoir.

 

         Difficultés des jeunes à reconnaître l’importance de la connaissance : arrivée massive au lycée d’élèves issus des milieux populaires pas préparés à recevoir une culture enseignée jusque là à une élite = fort taux d’absentéisme et comportements perturbants.

         Les élèves touchés par l’échec scolaire sont issus de milieux populaires car celui-ci est souvent cause de difficultés familiales, d’apprentissage, ce qui va entraîner des lacunes dans leur cursus scolaire.

         + de mauvaises conditions familiales et matérielles d’existence (précarité professionnelle, chômage + familles monoparentales) = élts qui viennent s’ajouter aux difficultés d’apprentissage.

         + de nouvelles pratiques culturelles des jeunes = plus de temps consacrés à leurs loisirs virtuels qui entravent les apprentissages plus traditionnels sur le plan scolaire.

        

         Culture de l’immédiateté qui s’oppose à une culture plus spéculative (lecture, silence, concentration, retour sur un passé éloigné). Aujourd’hui, l’internet et ses réseaux sociaux permettent aux élèves de se construire une vie virtuelle et donc de s’évader de leur quotidien.

          La jeunesse actuelle est qualifiée d’égocentrique, c’est à dire qu’elle se construit autour de sa personne sans aucune référence au passé et à toutes les valeurs qu’il représente

         Ce qui s’est déroulé avant sa génération ne la concerne pas. Comment transmettre une culture patrimoniale à la jeunesse actuelle si elle ne prend en considération que la sienne ?

         Christophe Lasch diagnostiquait déjà ce constat dans un livre publié en 1981, « la Culture du Narcissisme », en déclarant : « vivre dans l’instant est la passion dominante – vivre pour soi-même, et non pour ses ancêtres ou la postérité. Nous sommes en train de perdre de la continuité historique, le sens d’appartenir à une successions de générations qui, nées dans le passé, s’étend vers le futur ».

 

 

         L’école, considérée comme vecteur primordial de transmission du savoir et de la culture = en crise. Objectifs de plus en plus difficiles à atteindre : enseigner le socle commun de connaissances que chaque enfant doit posséder à la sortie du système scolaire tout en véhiculant des valeurs fondamentales gagnées dans le passé et transmises à chaque génération.

        

         conséquences pour la nouvelle génération : lacunes dans la maîtrise de sa propre langue (grammaire, orthographe), sur le plan culturel (sentiment d’appartenance à une nation de haute culture) et sur le plan du savoir-vivre = handicaps au niveau de l’insertion professionnelle (rapport avec l’autorité problématique).

          Crise de l’autorité de l’école = recrudescence de la violence au sein même des classes et dans l’enceinte des établissements scolaires + attitudes négatives en classe (bavardages, absentéismes, déconcentration…)

 

        

          Des écoles étrangères ont peut-être trouvé le moyen de transmettre à la génération actuelle une culture patrimoniale sans susciter le désintérêt des jeunes.

         En Finlande, la devise est que « chaque élève est important ». Les établissements sont autonomes par rapport au gouvernement. En effet, ils n’agissent pas sous la pression d’un programme à tenir à tout prix tout au long de l’année.

         De plus, la formation des professeurs est plus exigeante, plus appuyée et donc permet une meilleure efficacité dans la manière de transmettre le savoir. Par ailleurs, les élèves sont pris en charge dès l’apparition des premières difficultés. Les classes n’étant pas surchargées, les professeurs peuvent en effet prendre plus de temps à corriger les lacunes des élèves et peuvent réagir au cas par cas. Le redoublement est un fait exceptionnel en Finlande. En effet, il est quasi inexistant, comme peuvent le prouver les bons résultats que connaissent les établissements du pays.

         Les Finlandais n’ont pas la même vision de la scolarité qu’en France. Ils la voient moins agressive dans le sens où elle ne place jamais l’élève en position de faiblesse irrémédiable et en compétition avec ses camarades. En effet, pour ne pas perturber le suivi des élèves et leur permettre de toujours évoluer de manière positive, leurs notes n’apparaissent qu’au bout de sept ans. C’est à ce moment là que les élèves commencent à choisir eux-mêmes les options qu’ils souhaitent étudier et former ainsi leur propre cursus scolaire. Cette méthode est peut être le moyen de faire adhérer les jeunes à l’école et de trouver le plaisir de recevoir un enseignement. Le fait de permettre aux élèves de faire leurs propres choix les responsabilise face à leur avenir.

         La pédagogie finlandaise en milieu scolaire met en valeur la coopération, l’entraide et les activités des élèves.

         Face à des élèves aussi attentifs et des professeurs si bien formés, on peut constater que la transmission de la culture patrimoniale devient alors plus aisée et est considérée de façon plus appréciable. Les élèves prennent en considération le message émit par leurs professeurs. Ils ne voient pas en l’école un ennemi contre lequel se rebeller.

         La Finlande a réalisé l’objectif visé par de nombreuses démocraties : un système éducatif performant qui corrige les inégalités sociales.

 

         En Allemagne, l’école primaire connait également un taux de réussite conséquent. Il s’agit, pour leur système scolaire, de ne pas mettre sous pression les élèves. Il n’existe pas de notes dans les deux premières années, juste des appréciations orales. Cette méthode permet, tout comme en Finlande, de ne pas porter un jugement noté sur l’enfant afin de lui permettre de positiver et de ne pas se décourager à cause d’un chiffre. L’appréciation orale permet à l’enseignant de donner des avis positifs et moins positifs sur le niveau scolaire de l’enfant tout en gardant à l’esprit de le mener sur le chemin de la réussite. Les élèves adoptent une attitude respectueuse vis-à-vis de leurs professeurs, ils ne les voient pas comme des juges intimidants rabaissant leur travail. En France, ce problème est assez récurrent : les élèves en difficultés recevant des notes très faibles ont l’impression d’être rabaissés, ils perdent toute motivation et dénote un désintérêt particulier envers les matières scolaires. Ce constat renforce le problème de transmission d’une culture patrimoniale.

        

         En Allemagne également, les redoublements sont très rares. Les cours ne se déroulent pas comme en France. On parle là-bas de cours « ouverts », de projets collectifs qui proposent une ambiance plus agréable et plus propice à l’éducation. Les professeurs allemands sont intensivement formés à la pédagogie, ils savent ainsi mieux réagir face aux élèves et s’adapter à tous les comportements.

         Dans ce pays également, le rapport entre la génération des professeurs et la génération des élèves ne pose pas de problème. Leur conditionnement scolaire et leur présentation de l’école comme un lieu de culture et de réussite permet une transmission du savoir naturelle et efficace.

 

 

          Former intensivement les professeurs, amenuiser les journées de cours, proposer des formes de cours différentes, ne pas imposer de notes comme seuls juges du niveau scolaires… Ces qualités communes à la Finlande et à l’Allemagne ont permis à ces deux pays de connaître des taux de réussite conséquents. Ils ont trouvé le moyen de captiver la jeunesse, le leur inculquer le plaisir d’apprendre, de recevoir un savoir, afin, pour la suite, de s’insérer au mieux dans le milieu professionnel et de pouvoir également transmettre à leur tour aux générations futures ce qu’ils ont appris.

 

         L’école doit rester un lieu de partage de culture, de transmission de savoirs et de coopération entre le passé instruit par les professeurs et l’avenir des jeunes qui se construit.

 

                                                        Johanna Julé et Céline Besnard

 

 

 

Julé Johanna & Besnard Céline

Pourquoi est ce si difficile de transmettre aujourd’hui une culture patrimoniale ambitieuse et élevée ?

 

A l’origine, l’enseignement était source de savoir, de culture et de respect. Il était valorisé au sein de la société et le savoir acquis par un homme était source d’élévation sociale et culturelle. Aujourd’hui, l’école est perçue de façon négative par les élèves, et les professeurs ont du mal à faire reconnaître l’importance de la connaissance face à la nouvelle génération.

            Ce constat actuel trouve son origine, tout d’abord, dans des raisons sociales, familiales et culturelles. Il s’appuie également sur la perte de qualité de l’enseignement dans le système scolaire et le désarroi des professeurs face à la nouvelle génération.

Toutefois, certaines écoles ne sont pas confrontées à ce problème et certains pays ont peut-être en main la solution d’avenir tels qu’en Finlande ou en Allemagne.

           

         Tout d’abord, La nouvelle génération a des difficultés à reconnaître l’importance de la connaissance à cause de raisons sociales, car nous pouvons remarquer que ce sont généralement les élèves issus de familles précaires qui affichent un fort taux d’absentéisme ou des comportements perturbants.

 De plus, certaines familles de classe ouvrière connaissent des contraintes horaires qui limitent la présence des parents dans la sphère familiale et désaccordent les rythmes familiaux les enfants se retrouvent donc seul face à leur désarroi. En effet, de mauvaises conditions familiales et matérielles d’existence peuvent survenir à des difficultés d’apprentissage.

Cependant, ce constat est également dû à la déresponsabilisation des parents dans l’éducation scolaire de leurs enfants, autrement dit dû à des raisons familiales. En effet, ces familles ne sont pas soudées par la solidarité familiale en raison de séparations conflictuelles ou de processus de déclassement, par une absence d’emploi ou encore une instabilité résidentielle. Ces phénomènes sont des facteurs aux problèmes scolaires.

De nos jours, la génération actuelle renonce facilement devant les difficultés scolaires, les élèves adoptent donc un comportement méprisant: oubli de matériels, retards, absences, évitement des contraintes pédagogiques, ceux ci sont alors considérés comme de mauvais élèves.

            En effet, les professeurs sont confrontés aux handicaps scolaires de certains élèves ce qui les classes hors des normes scolaires.  Cependant, il existe aujourd’hui une inégalité des chances accrédite l’idée que l’inégalité dont souffrent les élèves des milieux populaires serait pour une large part le fruit de la négligence parentale.

            En outre, notre culture peut être un frein à l’éducation. En effet, l’entrée des nouvelles technologies dans nos foyers déconcentrent les élèves de leurs objectifs de réussite scolaire. Ils consacrent plus de temps à leurs loisirs virtuels et négligent, de ce fait, leurs travaux scolaires. La génération actuelle donne une importance démesurée au domaine de l’internet. En effet, cette technologie est notre avenir, c’est pour cela que les élèves se désintéressent de leur culture patrimoniale ainsi qu’à l’histoire de leur pays. Aujourd’hui, l’internet et ses réseaux sociaux permettent aux élèves de se construire une vie virtuelle et donc de s’évader de leur quotidien.

            Nous pouvons donc en conclure que la culture technologique actuelle est synonyme de détente pour ces élèves ce qui leur permet de s’évader mais aussi de ne pas remplir les contraintes scolaires.

En outre, la perte de qualité de l’enseignement dans le système scolaire pénalise également la transmission culturelle entre professeurs et élèves.

En premier lieu, l’école, considérée comme vecteur primordial de transmission du savoir et de la culture, connait des jours difficiles. En effet, il est délicat de répondre à la loi fondamentale que l’école s’impose à elle-même et tente d’appliquer à la société : enseigner le socle commun de connaissances que chaque enfant doit posséder à la sortie du système scolaire tout en véhiculant des valeurs fondamentales gagnées dans le passé et transmises à chaque génération.

            Le problème actuel est que la jeunesse n’est plus aussi réceptive qu’autrefois au message transmis par la génération plus ancienne. Ce souhait de se démarquer toujours plus l’éloigne peu à peu des connaissances du passé, tant au niveau de la nation même – son patrimoine – que du monde entier. Et c’est à ce moment là que le système scolaire ne fait plus le poids. En effet, le style d’enseignement, aussi changeant soit-il au fil des années, ne réussit pas à accrocher l’attention des élèves et à les faire apprécier venir en cours. Le discours des professeurs ne résonnent plus de la même façon qu’auparavant dans les oreilles des jeunes et la qualité de l’enseignement en pâtit.

Un autre problème se pose de nos jours. La jeunesse actuelle est qualifiée d’égocentrique, c’est à dire qu’elle se construit autour de sa même personne sans aucune référence au passé et à toutes les valeurs qu’il représente. Elle vit dans l’immédiateté. Ce qui s’est déroulé avant sa génération ne la concerne pas. De ce fait, comment transmettre une culture patrimoniale à la jeunesse actuelle si elle ne prend en considération que la sienne?

Christophe Lasch diagnostiquait déjà ce constat dans un livre publié en 1981, « la Culture du Narcissisme », en déclarant : « vivre dans l’instant est la passion dominante – vivre pour soi-même, et non pour ses ancêtres ou la postérité. Nous sommes en train de perdre de la continuité historique, le sens d’appartenir à une successions de générations qui, nées dans le passé, s’étend vers le futur ».

            De ce fait, les professeurs sont alors dépassés par les évènements. Ils ne trouvent plus le moyen, la bonne façon de faire en sorte de captiver l’attention des élèves et de leur faire comprendre l’importance de la culture. Ils sont vus comme des bourreaux, obligeant leurs élèves à faire des exercices, des devoirs et des leçons inintéressants et inutiles, et perdent la valeur qui leur était autrefois accordé.

            Ils ne perçoivent pas en face d’eux des personnes prêtes à recevoir des connaissances leur permettant de comprendre le monde qui les entoure afin de mieux l’appréhender(d’un point de vue professionnel). Les enseignants, malgré le désir de vouloir transmettre toutes les valeurs humaines et culturelles qui composent notre monde, peuvent se sentir découragés face à une jeunesse désintéressée. Cette désolation actuelle comporte de lourdes conséquences sur la nouvelle génération : lacunes en langues (grammaire, orthographe), en culture patrimoniale et en savoir-vivre qui pèsent énormément au niveau de l’insertion professionnelle et du rapport avec l’autorité.

De plus, il existe un autre problème auquel les professeurs doivent faire face : la recrudescence de la violence et de sa banalité au sein même des classes et dans l’enceinte des établissements scolaires. A ceci s’ajoutent également des problèmes quotidiens en classe qui ralentissent l’enseignement : bavardages, absentéismes, déconcentration… Des soucis récurrents qui prennent de plus en plus de place et de temps dans un cours et empêchent, de ce fait, une bonne écoute et une bonne transmission des leçons. Les professeurs doivent en effet consacrer beaucoup de temps pour régler ces divers problèmes et un peu moins pour s’occuper des élèves, résoudre leurs difficultés scolaires, les suivre activement…

            Par ailleurs, le système scolaire n’est plus le même qu’avant : les classes sont surchargées, ce qui empêchent les professeurs de s’occuper de chaque élève au cas par cas. De plus, les réformes instaurées par le gouvernement depuis une dizaine d’années pour sauver l’école française n’ont jamais abouti à terme à l’amélioration de celle-ci.

            Mais, tous ces problèmes rencontrés au sein même du système scolaire français et toutes les solutions mises en place pour les résoudre ne sont pas le souci de certaines écoles étrangères. Celles-ci ont peut être trouver le moyen de transmettre à la génération actuelle une culture patrimoniale sans susciter le désintérêt des jeunes.

En Finlande, la devise est que « chaque élève est important ». Les établissements sont autonomes par rapport au gouvernement. En effet, ils n’agissent pas sous la pression d’un programme à tenir à tout prix tout au long de l’année.

            De plus, la formation des professeurs est plus exigeante, plus appuyée et donc permet une meilleure efficacité dans la manière de transmettre le savoir. Par ailleurs, les élèves sont pris en charge dès l’apparition des premières difficultés. Les classes n’étant pas surchargées, les professeurs peuvent en effet prendre plus de temps à corriger les lacunes des élèves et de réagir au cas par cas. Le redoublement est un fait exceptionnel en Finlande. En effet, il est quasi inexistant, comme peuvent le prouver les bons résultats que connaissent les établissements du pays.

            Les Finlandais n’ont pas la même vision de la scolarité qu’en France. Ils la voient moins agressive dans le sens où elle ne place jamais l’élève en position de faiblesse irrémédiable et en compétition avec ses camarades (correction des inégalités). En effet, pour ne pas perturber le suivi des élèves et leur permettre de toujours évoluer de manière positive, leurs notes n’apparaissent qu’au bout de sept ans. C’est à ce moment là que les élèves commencent à choisir eux-mêmes les options qu’ils souhaitent étudier et former ainsi leur propre cursus scolaire. Cette méthode est peut être le moyen de faire adhérer les jeunes à l’école et de trouver le plaisir de recevoir un enseignement. Le fait de permettre aux élèves de faire leurs propres choix les responsabilise face à leur avenir.

Par ailleurs, la pédagogie finlandaise en milieu scolaire met en valeur la coopération, l’entraide et les activités des élèves. En effet, ils disposent, avant leurs études supérieures, de leur après-midi pour s’adonner à leurs activités sportives. Ce système permet aux élèves d’être plus performants en cours car ils ne sont pas constamment confrontés aux obligations scolaires et mettent donc plus de volonté à étudier.

            Face à des élèves aussi attentifs et des professeurs si bien formés, on peut constater que la transmission de la culture patrimoniale devient alors plus aisée et est très appréciée. Les élèves prennent en considération le message émit par leurs professeurs. Ils ne voient pas en l’école un ennemi envers lequel il faut se rebeller.

            La Finlande a réalisé l’objectif visé par de nombreuses démocraties : un système éducatif performant qui corrige les inégalités sociales.

            En Allemagne, l’école primaire connait également un taux de réussite conséquent. Il s’agit, pour leur système scolaire, de ne pas mettre sous pression les élèves. Il n’existe pas de notes dans les deux premières années, juste des appréciations orales. Cette méthode permet, tout comme en Finlande, de ne pas porter un jugement noté sur l’enfant afin de lui permettre de positiver et de ne pas se décourager à cause d’un chiffre. L’appréciation orale permet à l’enseignant de donner des avis positifs et moins positifs sur le niveau scolaire de l’enfant tout en gardant à l’esprit de le mener sur le chemin de la réussite. Les élèves adoptent une attitude respectueuse vis-à-vis de leurs professeurs, ils ne les voient pas comme des juges intimidants rabaissant leur travail. En France, ce problème est assez récurrent : les élèves en difficultés recevant des notes très faibles ont l’impression d’être rabaissés, ils perdent toute motivation et dénote un désintérêt particulier envers les matières scolaires. Ce constat renforce le problème de transmission d’une culture patrimoniale.

            En Allemagne également, les redoublements sont très rares. Les cours ne se déroulent pas comme en France. On parle là-bas de cours « ouverts », de projets collectifs qui proposent une ambiance plus agréable et plus propice à l’éducation. Les professeurs allemands sont intensivement formés à la pédagogie, ils savent ainsi mieux réagir face aux élèves et s’adapter à tous les comportements.

            Dans ce pays également, le rapport entre la génération des professeurs et la génération des élèves ne pose pas de problème. Leur conditionnement scolaire et leur présentation de l’école comme un lieu de culture et de réussite permet une transmission du savoir naturelle et efficace.

            Former intensivement les professeurs, réduire les journées de cours, proposer des formes de cours différentes, ne pas imposer de notes comme seuls juges du niveau scolaires… Ces qualités communes à la Finlande et à l’Allemagne ont permis à ces deux pays de connaître des taux de réussite conséquents. Ils ont trouvé le moyen de captiver la jeunesse, le leur inculquer le plaisir d’apprendre, de recevoir un savoir, afin, pour la suite, de s’insérer au mieux dans le milieu professionnel et de pouvoir également transmettre à leur tour aux générations futures ce qu’ils ont appris.

           

            L’école est un lieu d’éducation où les professeurs essayent de transmettre une culture patrimoniale ambitieuse et élevée. Cependant, cette culture devient difficile à transmettre en raison d’un cumul de problèmes sociaux, familiaux et culturels. Ces problèmes engendrent des difficultés d’apprentissage ainsi qu’un rejet du langage scolaire. La génération actuelle et en particulier les milieux populaires subissent un phénomène d’échec scolaire,

            Cependant, pour faire face à ces difficultés certains pays ont mis en place un système d’éducation qui pourrait être la solution à nos problèmes.

 

Besnard Céline & Julé Johanna

 

 

 

La génération internet

Génération Internet

 

            De nos jours Internet est utilisé par la quasi totalité des ménages, une génération en a  été particulièrement imprégnée : elle est née avec une souris et un potable dans la main !.

            à plusieurs noms attribués : la « génération internet », « geek », « virtuelle » ou les « digital natives ».

 

            Génération définie par l’imprégnation subie dès le plus jeune âge par les nouvelles technologies = les adolescents et les jeunes adultes (11-25 ans).

             Tranche d’âge qui a été fortement exposée à la technologie et au numérique et cette pratique se développe très tôt, dés la pré-adolescence et particulièrement au collège. Une étude de 2008 du TNS Média Intelligence a montré que 60% des collégiens français utilisent MSN et qu’un tiers d’entre eux tiennent un blog.

 

            Le comportement de ces jeunes a beaucoup évolué depuis la création des nouvelles technologies, leurs pratiques numériques est le développement d’une culture de l’immédiateté, de l’accessibilité et de la gratuité.

            En effet les jeunes de 11 à 18 ans passent davantage de temps sur le web que devant la télévision, en moyenne 5 minutes de moins en 2008 par rapport à 2007.

 

            La majorité des jeunes qui utilise Internet le font pour communiquer avec leurs amis. Les blogs, MSN et maintenant Facebook et Twitter, sont les sites favoris de cette tranche d’âge.

            + Utilisation de l’internet pour connaître l’actualité des people ou encore pour organiser des fêtes, et ça souvent au dernier moment.

            Avec l’apparition de Facebook, un nouveau phénomène de mode est apparu

            à les Apéro Géants. Cela consiste à lancer une invitation massive à tous ses contacts pour faire la fête et à faire en sorte que chacun des invités invite lui aussi à son tour tous ses contacts et ainsi de suite jusqu’au rassemblement.

 

            Csqces =  fossé entre les Digital Natives et les autres générations, qui n’ont pas cette habilité et cette adaptation aux nouvelles technologies.

            Prb. dans les entreprises : cela peut entraîner des conflits du fait du rejet des structures hiérarchiques par les jeunes et de leur dynamisme qui peut bousculer les autres employés plus anciens et habitués à un certain fonctionnement.

 

            + autres csqces : les développements du virtuel via Internet considérés, par certains, comme dangereux. Selon eux, il altère le lien social et le contact avec le réel. Il est vrai qu’une utilisation prolongée d’Internet et des jeux vidéo peut entraîner des changements de comportement.

 

            Conclusion :

           

            Grâce à ces changements, il est désormais possible de rester en contact avec le monde, de connaître l’actualité en temps réel et même de se divertir gratuitement.

            Le travail est aussi plus axé sur la participation, le collectif. Les jeunes qui entrent dans la vie active et qui utilisent fréquemment Internet sont devenues une réalité sociologique incontournable.

 

                                                                           Masset Laury +  Quilleré Gaël

Consignes du sujet de réflexion (argumentation)

LES REGLES DE COMPOSITION D’UN DEVOIR

 DE TYPE ARGUMENTATIF (Sujet de réflexion)

 

 

INTRODUCTION :

 

– Phrase générale qui amène la citation (ou le sujet) :

        

– Reprise de la citation :

         Amener la citation par un propos de transition et un connecteur

        

– Annoncer le plan adopté :

deux parties

        

 

 DEVELOPPEMENT :

 

Débuter toujours une partie en faisant référence à la citation (le plus souvent partiellement en reprenant un ou plusieurs termes entre guillemets).

 

Ayez le souci de hiérarchiser votre développement au moyen de connecteurs introduisant des paragraphes jamais trop longs.

 

En cours de développement, faîtes référence au point de vue adopté par l’auteur ou proposez un petit rappel de la citation (à travers un terme par exemple) pour montrer que vous gardez toujours en tête le sujet et que vous avez le souci de le traiter complètement.

 

Enfin, vous concluez, votre développement en résumant la thèse qui vient d’être développée et une dernière fois vous prenez appui sur un ou des termes de la citation.

Au terme de votre développement, vous devrez avoir le sentiment d’avoir largement explicité les propos que vous aviez à commenter.

 

 

LA CONCLUSION :

 

Proposer une synthèse des arguments qui ont été développés pour illustrer le sujet.

Puis terminer par une question semblant ouvrir sur un autre débat ou clore le devoir par une citation d’auteur.

 

 

REDACTION D’UN TEXTE ARGUMENTATIF

(Sujet de réflexion)

 

                                                           STRUCTURE DU DEVOIR

 

 

Pour rédiger une introduction :

 

  1. Composer une phrase d’introduction générale qui amène le thème
  2. Composer une phrase qui présente la thèse
  3. composer une phrase qui annonce le plan

 

 

 

Développement :

 

  Phrase de transition qui présente la 1ère thèse développée puis enchaîner et hiérarchiser les arguments.

           

            Tout d’abord,……   Argument (et, éventuellement, exemple)     

 

            En outre,……

 

            Ensuite,…….

 

 

            Rédiger une phrase de transition qui amène la deuxième partie (si une 2ème partie    s’impose…)

           

 

            Ainsi,…

 

            Par ailleurs,……

 

            Egalement,…..

 

            Enfin,…..

 

 

 

Conclusion :

 

  1. 1.      Composer une ou deux phrases qui présentent une synthèse des arguments développés
  2. 2.      Finir par une question qui prolonge le débat (ou par une citation d’auteur = argument d’autorité emprunté par exemple au corpus)

 

 

N.B. : Passer deux lignes entre chaque grande partie (introd. – Dévpt. – Concl.) + 1 ligne entre chaque paragraphe du développement